Attention aux divulgâchements !
Ce que vous allez lire est un chapitre de l’histoire La Manufacture de l’Onirie de la série Chimères qui comprend une autre histoire : Le Monde du Dehors. Si les deux peuvent se lire indépendamment, il est conseillé de découvrir la fin du Le Monde du Dehors avant la fin de cette propre histoire !
Les chapitres du Le Monde du Dehors sont disponibles ici.
Quant à ceux de La Manufacture de l’Onirie, retrouvez-les là.
(expérience n°13)
#User22
J’ai toujours dans les mains ces roses que tu chéris tant.
Je suis encore devant la porte… tiens, elle est rose ? N’était-elle pas bleue la dernière fois ? Peu importe. Je frappe doucement, puis je rentre.
Tu es toujours là, dans ce lit, entouré de tous ces oreillers aux couleurs irréelles.
Je te contemple de nouveau… comme tu es belle !
J’aurais pu reproduire comme souvenir notre première rencontre, tu te souviens ? Bien sûr que tu t’en souviens ! Il pleuvait, tu as glissé, je suis venu te relever. C’était l’accident bête mais un accident merveilleux pour nous deux. Je sais ce que tu vas me dire : on n’a pas fait dans l’originalité ! Non, nous, on a simplement recopié les films à l’eau de rose. Seulement voilà, la fin, nous n’avons pas eu la même que dans ces œuvres-là.
Pourquoi a-t-il fallu que la maladie t’emporte ? Pourquoi je n’arrive toujours pas à faire mon deuil ? Pourquoi je dois reproduire cette scène, celle où je découvre que tu m’as quitté ?
Et ton odeur qui continue de m’envouter le cœur. Et ton regard bloqué à jamais sur la fenêtre de la chambre.
Mais je reste là et te regarde. Quelque chose me retient. Peut-être que c’est toi ? Peut-être que c’était juste pour me faire une blague et que tu vas te réveiller, te relever, me prendre dans tes bras et m’embrasser ?
Je le souhaite tellement.
Tellement…