CatégorieLa Manufacture de l’Onirie

(expérience n°7) – #User51

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Attention aux divulgâchements !

Ce que vous allez lire est un chapitre de l’histoire La Manufacture de l’Onirie de la série Chimères qui comprend une autre histoire : Le Monde du Dehors. Si les deux peuvent se lire indépendamment, il est conseillé de découvrir la fin du Le Monde du Dehors avant la fin de cette propre histoire !

Les chapitres du Le Monde du Dehors sont disponibles ici.
Quant à ceux de La Manufacture de l’Onirie, retrouvez-les .

(expérience n°7)

#User51

Mes plumes se balancent dans la danse du vent. L’épaisseur des nuages s’amincit, puis, soudain, j’aperçois la cime des montagnes enneigées. Je ressens le froid mais je résiste à sa morsure.

Ma vue transperce l’horizon et j’analyse des détails que je n’aurais jamais pu remarquer à une telle distance. Un renard blanc joue avec un autre, tandis qu’un ours traverse, lentement mais puissamment, le blanc manteau.

Je savoure surtout cette envolée dans la nature sauvage. Jamais de toute ma vie je n’ai ressenti une telle sensation. Je vole à des centaines de mètres sans ressentir la moindre peur ou un soupçon de vertige… comme si j’avais fait ça toute ma vie !

Je replie mes ailes longues et étroites le long du corps pour me laisse piquer presque à la verticale avant de remonter avec une certaine grâce.

Je navigue dans l’océan du ciel, j’improvise une abracadabrante chorégraphie d’oiseau dont moi seul ai le secret.

De mon bec tordu jusqu’aux serres, je vis ma plus belle vie de rapace.

L’espace d’un instant, j’oublie que j’ai toujours été paralysé sur un fauteuil roulant.

Je ne me suis jamais senti aussi vivant.

(expérience n°6) – #User42

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Attention aux divulgâchements !

Ce que vous allez lire est un chapitre de l’histoire La Manufacture de l’Onirie de la série Chimères qui comprend une autre histoire : Le Monde du Dehors. Si les deux peuvent se lire indépendamment, il est conseillé de découvrir la fin du Le Monde du Dehors avant la fin de cette propre histoire !

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(expérience n°6)

#User42

Le Soleil décroit derrière l’horizon. Je le vois se coucher entre deux collines verdoyantes. Ses couleurs deviennent froides et donnent, à l’immense paysage, un aspect rose et violet qui me plait beaucoup.

Je sirote un Spritz toute seule, à moitié allongée sur la terrasse de ma grande villa. Je vois de grands oiseaux bleus du Brésil voler au loin alors que je suis en France mais je ne suis pas à une incohérence près…

J’oublie pour le temps d’une heure mon appartement pourri de douze mètres carrés sans charme mais loué avec cent pour cent garantie dépression.

Ici, je personnalise mon espace. Et de l’espace, j’en ai ! Je me suis rappelé de la maison de mon enfance, un grand domaine rural, et, avec un peu de concentration, et d’adaptation, j’y vis à nouveau dedans.

J’ai paramétré la température idéale, une petite vingtaine de degrés avec une légère brise. J’ai claqué des doigts et mon cocktail italien est aussitôt apparu dans ma main. Je le sirote… il est très bon !

Voilà un mois que je viens chaque dimanche matin pour me ressourcer. Comment faisait-on avant ces rêves éveillés ? Je suis complétement accro à ces Capsules.  C’est juste… divin !

>Start a one-on-one chat between Oniric Content Designers (OCD) – Level One – (1)

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#OCD321 : Hey, tout est prêt pour le client de vendredi ?

#OCD124 : Hey, lequel ? Tu connais la volumétrie des dossiers…

#OCD321 : Celui de l’#User7, l’architecte !

#OCD124 : Ha oui à 14h. J’ai un call avec le Manager demain pour bien préparer l’Expérience.

#OCD321 : Que dit le Service des Risques à ce sujet ?

#OCD124 : Ils ont mis le barème à « 1/5 », et encore, le 1 c’est vraiment par prudence, sinon, en off, ils ont dit que c’était plutôt « 0,3/5 ».

#OCD321 : Ok, donc tout est bon !

#OCD124 : Vu ce que l’archi nous a payé, ce dossier est en priorité chez nous ! Surtout qu’il y a le maire, faut mettre le paquet !

#OCD321 : Top ! Et sinon, rien à voir mais l’autre de tout à l’heure là… c’est pas glauque ?

#OCD124 : Heu lequel ?

#OCD321 : Tu sais, le gars qui revient dans nos Capsules chaque samedi matin pour revivre le décès de sa femme dans sa chambre d’hôpital ? Attends je cherche son #… oui voilà : #user12 !

#OCD124 : Ha ouais mais c’est comme ça… tu ferais quoi toi si ta femme devait mourir à 35 ans ?!

#OCD321 : J’avoue… je ferais comme lui je crois… mais un souvenir heureux… bon j’arrête je vais déprimer. Il est tard, je te dis à demain !

#OCD124 : A demain !

(expérience n°4) – #User18

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Attention aux divulgâchements !

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(expérience n°4)

#User18

C’est une étrange forme flottante dans l’air. Elle se meut dans un mouvement irrégulier. Jamais le même. Je n’arrive pas à la décrire. Ça me voit. Ça se glisse près de mon bras. Ça m’effleure doucement comme un chat ronronnant.

J’hésite. Je tends malgré tout ma main…

Je crois toucher un son. Sauf que je ne l’entends pas par mes oreilles. Je le discerne à travers ma chair, mon sang. Comme si toutes mes cellules, toutes mes globules en ressentaient les moindres vibrations et les émettaient à leur tour à l’unisson.

Je discerne un piano au loin qui se rapproche. Cela fait longtemps… je tremble. Je visualise mes mains s’approcher de l’instrument. J’ose toucher du bout de mes doigts les touches blanches et noires. Je les ressens comme des souvenirs mais ils n’existent pas encore. Ils m’appellent. Ils n’attendent qu’à naître.

Ils réveillent au plus profond de moi ce que j’ai longtemps oublié. Ce que je pensais ne plus jamais retrouver. Alors j’appuie. Je sens un fil qui me rattache. J’appuie. Un deuxième rejoint le premier. J’appuie. En voilà trois. J’appuie, j’appuie, j’appuie… je me renoue à quelque chose que j’avais cassé au plus profond de moi. Les fils, devenus nombreux, deviennent des cordes. Ce qui était fragile ne l’est plus, ce qui était incertain ne fait plus place au doute. Je rejoue !

Vous entendez ?! Je rejoue !

(expérience n°3) – #User22

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(expérience n°3)

#User22

J’ai dans les mains un bouquet de fleurs, tu sais, des belles roses acacias comme tu les aimes.

Je frappe doucement à la porte… je rentre. Je revois la petite chambre blanche.

Tu es à nouveau allongée sur ce lit noyé de coussins. Ces derniers défient toutes les couleurs pouvant exister puisqu’elles ne se trouvent qu’ici.

Tu sembles avoir été délicatement déposée là par quelques mains, attentives et soigneuses. Elles devaient être trop effrayées par l’idée de te bousculer ne serait-ce qu’un tout petit peu.

Ta chevelure blonde, toujours aussi si volumineuse, si abondante, s’éparpille un peu partout autour de ta tête. Tu es un soleil qui rendrait aveugle toute personne qui oserait contempler ton si beau visage à la peau nuage de lait.

J’ai beau revenir à chaque fois, je reste pétrifié par ton regard émeraude foncé. Il est fixé sur la fenêtre ouverte.

Une légère brise se glisse dans la pièce. Je sens un parfum sucré de printemps doux.

As-tu tourné la tête dans cette direction pour profiter de cette fraîcheur ? Ou est-ce pour mieux voir ce qu’il y a derrière la fenêtre ?

Au-delà de la fenêtre, un moineau s’est posé sur la branche d’un chêne. Il pousse son sifflement joyeux. Il fait sa toilette. Il réajuste les plumes de son corps fragile à l’aide de son petit bec.

Est-ce pour mieux voir ce joli spectacle de mère nature que ton regard s’est figé à travers la fenêtre ?

Au-delà des feuilles de l’arbre, la ville, grande et belle, s’anime. De temps en temps, elle laisse apercevoir une voiture. Elle est pressée et roule vite. Elle est poussée par le temps qui passe.

Est-ce pour mieux voir la vie des hommes stressés que ton regard s’est figé à travers la fenêtre ?

Au-delà des bâtiments, un ciel au feu d’or s’écarte pour laisser entrer l’imposant soleil. Ses rayons sont puissants, brûlants. Il souhaite montrer au monde que, sans lui, celui-ci ne serait rien.

Est-ce pour mieux voir la prétentieuse étoile que ton regard s’est figé à travers la fenêtre ?

Est-ce pour mieux voir ce qui t’attend après la vie que ton regard, figé à travers la fenêtre, s’est éteint ?

Un bouquet de fleurs – des belles roses acacias comme tu les aimais – tombe sur le sol.

Je ne m’y ferai jamais de t’avoir perdue.

(expérience n°2) – #User34

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(expérience n°2)

#User34

Tout est lumineux dans ma nuit, là où personne ne peut m’atteindre.

Adossé sur la plus belle lune, je me soûle au meilleur vin de l’Univers.

Il me suffit de tendre les doigts dans le cosmos pour récupérer dans le creux de ma main une étoile. Je la regarde : elle est plutôt jolie.

Je la frotte contre une autre pour qu’elle brille d’un plus bel éclat avant de la projeter dans l’infini céleste en faisant un vœu. Toujours le même.

J’ai une question à la con qui me vient là tout à coup : pourquoi l’amour est aussi chargé en électricité ? Quand on sait que ça commence souvent dans un coup de foudre pour s’achever dans un orage, faut oser s’en rapprocher. D’accord, ça alimente bien le cœur mais ça peut le griller à tout moment.

Je demande aux astres ce qu’ils en pensent… ils me répondent en silence. Désastreux. Comme toujours.

J’échappe mon regard dans les ténèbres troublées par les petites lumières suspendues.

J’aime bien venir ici. Tout est faux, je le sais, mais je m’en fous. C’est beaucoup mieux que le réel. Les algorithmes font naître des vrais endroits de poésie. Ne pleurez plus, Pierrots, poètes et chats noirs ! La lune revit et on peut s’appuyer dessus !

(expérience n°1) – #User12

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(expérience n°1)

#User12

– T’aimes bien la soirée ?

– Ouais mais la musique me gave un peu…

– Ça te dit qu’on prenne l’air ?

Je n’ai pas le temps de répondre qu’il me prend la main. La chaleur de ses doigts me donne le frisson. Il m’emmène.

La courbe de son dos m’invite à le toucher mais je me retiens. Cet homme m’envoûte. Je ne sais pas si ce sont ses cheveux bruns ou ses pieds qui volent au-dessus de la piste de danse. On dirait que son pas est un sourire. Son parfum doux me cueille. J’ai le cœur en décalé avant. Il s’écoule une seconde et un siècle. Soudain, le dehors.

Le vrai luxe c’est le silence. Les étoiles nous allument, nous mettent en lumière. Sur la scène, lui, moi et la lune qui nous espionne en secret. Il remonte d’un mouvement d’épaule son manteau comme pour se protéger. Un bouclier de laine. La neige tombe sur son visage blanc mais c’est mon cœur qui fond. Son corps s’illumine de l’intérieur. Le doux bleu de ses yeux fait tomber mes dernières barrières. Je m’approche puis attrape ses lèvres. Elles ont le goût d’un bonheur retrouvé. Il m’embrasse à son tour, donne sa bouche et prolonge cette sensation qui me remplit.

– C’est l’heure ! me dit une voix tombant directement du ciel.

Tout se casse la gueule. Mon homme fond en goudron jusqu’aux genoux. Je crie.

– Non ! Encore un peu !

Pas de réponse. Le temps se dissout dans mon sang.

Tout s’efface…

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Enrím

Cosmonaute vagabond dans l'espace rêvé, j'essaie tant bien que mal de matérialiser tout cet imaginaire qui me traverse.

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