L’Amimâle

L

L’Amimâle promet bien des choses dans le Temps de la Nuit. Je le regarde, me terrifie, mais, dans un sourire aux dents aiguisées, plante dans mon regard ses yeux sauvages pour me dire « Voyons, je suis toi ! ». Il reprend sa chasse dans le Repère des Ombres. Il renifle, passe sa langue entre ses babines. Il est étonnant de le voir aussi confiant entouré d’autres bêtes. Il observe les mouvements, ces gestes qui veulent tout dire. Il fait glisser ses pattes dans la nuit… il n’a pas encore choisi. Il renifle les odeurs qui émanent des lieux. Puis, soudain, une lui plaît plus que les autres. Il inspire à plein poumons cet arôme sauvage. C’est là un fumet qu’il ne faut pas laisser s’enfuir. D’un coup, il trouve la chaire qui a tout pour lui plaire. Torturé dans une faim sans fin, plante d’un coup sec ses crocs dans cette proie qui voulait être trouvée. il savoure le goût du liquide qui coule dans sa gorge. Ses cris sont aussi les siens. Il est difficile de savoir qui en tire le plus du plaisir. Je sors un instant plus tard, repu… pour le moment.

Enrím

Cosmonaute vagabond dans l'espace rêvé, j'essaie tant bien que mal de matérialiser tout cet imaginaire qui me traverse.

Je suis aussi ici :