Parfois, j’en ai trop marre, et j’entrevois une issue psychique. Merci à nos pouvoirs extraordinairement humains pour ça. Une porte, une fenêtre, une trappe, même un gouffre, je prends, je saute dedans. Je joue les lâches et les peureux, mon corps reste, mon esprit s’échappe. Je pars. Loin de la réalité. Au plus profond de mon imaginaire.
L’espace d’un temps, que je veux pour éterminute, mon existence d’homme sur Terre n’est plus. Je suis aventurier et voyageur, je ne vis que pour la chose improbable qui n’est là-bas qu’une évidence. Je discute avec des chats-pieuvres en buvant de la fumée alcoolisée dans le bar le plus connu de la planète naine de Zmar.
Si vous me sentiez un peu bizarre, j’accepte, car l’étrange et l’improbable, c’est mon sang et mon oxygène. Je veux conserver la puissance de l’enfant à déformer tout le temps le vrai mais avec une réflexion d’adulte. Je veux être un adultenfant.
Je m’échappe cette fois-ci dans les étoiles et je reviendrai par la porte de ma chambre.