Chimères II : La Manufacture de l’Onirie

C

(expérience n°2)

#User34

Tout est lumineux dans ma nuit, là où personne ne peut m’atteindre.

Adossé sur la plus belle lune, je me soûle au meilleur vin de l’Univers.

Il me suffit de tendre les doigts dans le cosmos pour récupérer dans le creux de ma main une étoile. Je la regarde : elle est plutôt jolie.

Je la frotte contre une autre pour qu’elle brille d’un plus bel éclat avant de la projeter dans l’infini céleste en faisant un vœu. Toujours le même.

J’ai une question à la con qui me vient là tout à coup : pourquoi l’amour est aussi chargé en électricité ? Quand on sait que ça commence souvent dans un coup de foudre pour s’achever dans un orage, faut oser s’en rapprocher. D’accord, ça alimente bien le cœur mais ça peut le griller à tout moment.

Je demande aux astres ce qu’ils en pensent… ils me répondent en silence. Désastreux. Comme toujours.

J’échappe mon regard dans les ténèbres troublées par les petites lumières suspendues.

J’aime bien venir ici. Tout est faux, je le sais, mais je m’en fous. C’est beaucoup mieux que le réel. Les algorithmes font naître des vrais endroits de poésie. Ne pleurez plus, Pierrots, poètes et chats noirs ! La lune revit et on peut s’appuyer dessus !

Enrím

Cosmonaute vagabond dans l'espace rêvé, j'essaie tant bien que mal de matérialiser tout cet imaginaire qui me traverse.

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