J’ai de la douleur à en rire, alors je souffris. Je le montre dans un cirque que j’ai monté avec toute la peine du monde, pour que le public voit mes plus belles larmes de clown dans mes pitreries. Je fais gonfler un ballon, tout déformé, tout bizarre, qui est moi. Il est rempli avec le souffle d’un homme essoufflé, avec du rien, si ce n’est de la honte et de la colère, donc avec tout. Il explose avec l’aiguille du mot bien placé. Le public n’y comprend rien, c’est tout là l’art circassien, de jongler dans le non-sens, d’arroser la vie de sa vie.
Je souffris.
J