Il paraît que le ciel est grand, qu’on finira tous par tomber dedans. Ce n’est pas la vie qui nous offrira une vue aérienne, c’est ce qui suivra après. L’Après, d’ailleurs, on y pense tous souvent alors qu’on est dans le Pendant. L’Avant, pourtant, on n’y pense jamais.
Je regarde tout au-dessus de moi et me demande où sera ma place, si je serais sur un de ces nuages ou alors faudra-t-il encore se battre pour gagner sa place. Peut-être même qu’il existe des niveaux et que plus on est haut et plus on peut faire le beau. J’espère qu’on dépassera la Terre et qu’on finira dans les étoiles, qu’on pourra voyager partout où l’on voudra. Et si on l’espace est infini, et s’il est aussi beau des quelques photos que l’on tire d’ici, cela explique pourquoi personne est revenue ici.
J’espère de tout mon cœur que nous serons des voyageurs, éternels dans ce qui ne se finit jamais, que l’on ira espionner en douce la vie qui s’étend ailleurs, que l’on rigolera très fort quand on verra comment on les avait imaginés dans nos papiers et nos écrans. On rencontrera alors dans cet Après d’autres espèces qui ont aussi terminé leur vie, et, par un temps qui ne nous concerne plus, on finira par tous se comprendre et apprendre.
Voilà une idée qui me rassure dans le Pendant. S’il y a bien une chose que je crains, c’est de penser que seul le Néant nous attend.