Que faire de ta terre qui m’émerveille
Si je m’y perds aveuglé par le Soleil ?
J’y marche depuis un temps
Dans le bruit continu du vent.
Je perçois par moment un oiseau
Aux plumes d’une couleur d’eau
Qui avant tout contact s’envole.
Je sens des ombres qui me collent,
Me figent dans un froid éclairé.
J’entends des sons rapprochés,
Des questions dans un écho.
Je vois tout ce rouge d’en haut…
Je sais pourtant qu’il a du bleu.
Que faire de ta terre qui m’ensorcelle
Si ma peau s’abîme par le soleil ?
J’avance pourtant encore le pied,
Je voudrais tellement y arriver.
Je devine sous moi une fissure,
L’effet d’une morsure.
Apparue trop tôt dans mon voyage,
Je parcours en décalage…
Je suis bon aventurier,
Je ne suis pas venu pour prier,
Dieu aimerait me voir tomber.
Du rouge, oui, mais, sûr, il y a du bleu…
Il y a de quoi nous rendre heureux.
Que faire de ta terre ?
Q