J’aime penser que l’écriture est un animal vivant, un loup, chassant, ici et ailleurs, des mots. Des mots pour rassembler, pour façonner, pour insuffler une raison d’être, puis, soudain, les bouleverser, les défaire. Comme s’il était nécessaire de conserver une narration à l’état sauvage, se libérer de l’idée qu’elle se doit d’être domestiquée, enfermée dans un enclos, prisonnière dans la contrainte et la frustration.
Avoir un blog pour l’écriture est pour moi une évidence. Il est intemporel, modifiable à souhait. Je suis de ceux qui reviennent sans cesse sur ce qu’ils font. C’est un symptôme classique au sein de la meute des éternels insatisfaits. Savoir que je peux à tout moment modifier n’importe quel texte publié me rassure, me donne la conviction que la meilleure façon de servir l’écriture c’est finalement de la réécrire.
Enrím