D’une corde en rêves solides,
J’accroche ma nuit au bord du monde,
Où je te revois par millisecondes,
Dans une beauté à m’en rendre stupide.
Alors, le cœur penché en avant,
J’absorbe les traits de lumière,
Ces morceaux de toi éclatants,
Cachés dans ce monde à l’envers.
J’en avale par milliers
Pour t’avoir près de moi,
Quitte à en exploser,
Pour t’aimer encore une fois
Dans mes fous rêves
Contre la loi des rois.
Et… tant pis si j’en crève !
Je me dis pourquoi pas.
J’invoque tous mes dieux
En te prenant au fond de moi.
Je leur crie dans un trauma :
Je ne veux qu’être deux !
N’en réponds que l’écho
Qui a le son de ton piano.
La quiétude d’une caresse
Me touche et me blesse
Mais l’aube s’en vient déjà…
Tu repars en poussière,
Tu t’échappes en stratosphère,
Ton sourire dans l’au-delà.
La nuit n’est pas le jour, encore !
J’oublie et chute par terre,
Des bleus partout sur le corps,
Le cœur en cimetière.
Et pendant ce temps-là,
Loin devant moi,
Tu pars en l’air…