Amour chimique

A

Les yeux cimentés, le corps bitumé,
Tu marches en mode automatique,
Au bruit des pas mécaniques,
Jusqu’au prochain arrêt.

Dans tes mains, des bidules vendus
À l’instant dans la rue,
Le goût d’un baiser au goudron,
Le son d’un rire au poison.

Les doigts abimés, les traits tirés,
Tu les consommes sous la grimace.
Bien des choses se passent…
Tu voulais t’extasier, mais…

Les pieds gonflés, le visage fatigué,
Tu sors du métro sans sourire.
Tu as aimé sans sentir,
Tu rentreras vidé.

Enrím

Cosmonaute vagabond dans l'espace rêvé, j'essaie tant bien que mal de matérialiser tout cet imaginaire qui me traverse.

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