(témoignage n°16)

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Yann

« On m’a mis dans la confidence. J’ai vu la morte. C’était Nathalie. Elle était discrète. Une femme sans histoire. On m’a demandé si j’avais des soupçons, j’ai dit non. Je ne comprends pas et je m’en veux. La violence a été exprimée et je n’ai rien pu faire pour l’empêcher. Je suis censé être l’arme du Groupe. Une arme que l’on n’utilise pas. Je devais tout faire pour éviter l’irréparable. J’aurais dû entendre les phrases qui n’allaient pas. J’aurais dû voir les gestes qui ne collaient pas. J’aurais dû y déceler le moindre signe, depuis bien longtemps.  Je me sens utile à l’inutile. Je dois désormais faire face à ma propre violence. Je le ferai. Je combattrai ma colère intérieure. Ce n’est que le temps de quelques heures. Ensuite, ce sera l’heure de la réponse. Il faudra en donner une. Ne rien faire, c’est accepter ce qui a été fait. Ne rien faire, c’est accepter la fin prochaine de la Grotte. Et je suis son arme. »

 

 

Par Enrím

Enrím

Il paraît que je m'égare souvent dans la forêt de mes rêveries. J'aime passer mon temps libre dans le monde sauvage de l'imaginaire pour en arracher des pensées, des histoires, des notes, des nouvelles, des poèmes.

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