M’agiter

M

Je suis seul mais le bruit est là. Je tends l’oreille près de mon âme : les flots sont réveillés, la mer montre ses vagues. Aïe. Les rivages-ravages sont de nouveau là. Je me tiens tant bien que mal à mon embarcadère sentimental de fortune… si je tenais entre mes mains celui qui l’a fabriqué. Je réalise que c’est moi. Re-aïe. Je m’entends dire des noms de poissons aux oiseaux, ou l’inverse. Volée d’insultes façon Capitaine Haddock en moins classe. Pas sûr que la pipe m’irait de toute façon. Fichue tempête intérieure que rien n’arrête. Faut-il que je me jette tête la première dans ton eau d’amertume, que je m’épuise, que je m’y noie, pour mieux nager ? Je ne te crois pas. Alors je navigue à vue à la boussole instictive, à l’étoile de mes espoirs, en murmurant dans le vacarme de mes doutes ma certitude de trouver à nouveau la terre ferme.

Par Enrím

Enrím

Il paraît que je m'égare souvent dans la forêt de mes rêveries. J'aime passer mon temps libre dans le monde sauvage de l'imaginaire pour en arracher des pensées, des histoires, des notes, des nouvelles, des poèmes.

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