AuteurEnrím

Cosmonaute vagabond dans l'espace rêvé, j'essaie tant bien que mal de matérialiser tout cet imaginaire qui me traverse.

(témoignage n°14) – Isabelle

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Attention aux divulgâchements !

Ce que vous allez lire est un chapitre de l’histoire Le Monde du Dehors de la série Chimères. Pour éviter de vous faire divulgâcher, retrouvez tous les chapitres sur cette page !


(témoignage n°14)

Isabelle

« Les jours se sont écoulés paisiblement dans la Grotte. Mes nuits en dehors, également. Celles où nous chassons en petit groupe pour trouver tout ce qui pourrait subvenir à nos besoins. Ce fut un temps prospère. Je ne pouvais pas dire que j’étais heureuse, qui peut l’être dans un monde apocalyptique ?- mais j’avais retrouvé un sentiment de stabilité et de sécurité. Je pouvais faire confiance à la communauté et la communauté me faisait confiance. C’était gagnant-gagnant. Nous avions suffisamment à manger pour plusieurs mois. Nous avions également récupéré assez de vêtements et de médicaments pour ne pas trop nous inquiéter. On commençait à trouver nos habitudes, à rentrer dans une routine. Et c’est de ça que nous en avions besoin : d’un quotidien. Celui de se réveiller et de s’occuper des tâches organisées en avance, surmontables et contrôlées, donnant un sens et une utilité à notre existence. De savoir que nous sommes entourés et qu’ensemble nous pouvons aller de l’avant. Imaginez-moi dehors, toute seule ! Aurais-je survécu ? Une semaine tout au mieux. Mais depuis ce soir-là, tout a changé. Dieu (s’il n’est pas mort avec la plupart de ses créations) ! Pourquoi a-t-il fallu que nous décidions de rentrer dans la Ville par un autre chemin ? De prendre un sentier que nous ne connaissions pas alors que nous avions notre trajectoire habituelle ? Par curiosité. Pour voir si c’était plus rapide. Plus simple. Nous ne pouvions pas savoir… Non. Nous ne pouvions pas savoir que nous allions tomber sur un corps. Une femme. Elle était sur le ventre. Elle ne bougeait pas. Nous sommes venus aussitôt à son secours. Je me souviens de nos oreilles qui espéraient en vain entendre une respiration. De nos doigts qui touchaient sa gorge et sa poignée pour trouver les battements de son cœur. Son corps était chaud, nous avions espoir ! Mais nous n’avions rien entendu. Nous n’avions rien senti. Elle était morte. Et depuis peu de temps. Nous aurions dû être là quelques instants plus tôt. Ou alors, prendre la route que nous connaissions et ne jamais tomber sur elle, car, en la retournant, nous avons découvert que c’était l’une des nôtres et qu’elle était morte de façon très suspecte. »

(expérience n°13) – #User22

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Attention aux divulgâchements !

Ce que vous allez lire est un chapitre de l’histoire La Manufacture de l’Onirie de la série Chimères qui comprend une autre histoire : Le Monde du Dehors. Si les deux peuvent se lire indépendamment, il est conseillé de découvrir la fin du Le Monde du Dehors avant la fin de cette propre histoire !

Les chapitres du Le Monde du Dehors sont disponibles ici.
Quant à ceux de La Manufacture de l’Onirie, retrouvez-les .

(expérience n°13)

#User22

J’ai toujours dans les mains ces roses que tu chéris tant.

Je suis encore devant la porte… tiens, elle est rose ? N’était-elle pas bleue la dernière fois ? Peu importe. Je frappe doucement, puis je rentre.

Tu es toujours là, dans ce lit, entouré de tous ces oreillers aux couleurs irréelles.

Je te contemple de nouveau… comme tu es belle !

J’aurais pu reproduire comme souvenir notre première rencontre, tu te souviens ? Bien sûr que tu t’en souviens ! Il pleuvait, tu as glissé, je suis venu te relever. C’était l’accident bête mais un accident merveilleux pour nous deux. Je sais ce que tu vas me dire : on n’a pas fait dans l’originalité ! Non, nous, on a simplement recopié les films à l’eau de rose. Seulement voilà, la fin, nous n’avons pas eu la même que dans ces œuvres-là.

Pourquoi a-t-il fallu que la maladie t’emporte ? Pourquoi je n’arrive toujours pas à faire mon deuil ? Pourquoi je dois reproduire cette scène, celle où je découvre que tu m’as quitté ?

Et ton odeur qui continue de m’envouter le cœur. Et ton regard bloqué à jamais sur la fenêtre de la chambre.

Mais je reste là et te regarde. Quelque chose me retient. Peut-être que c’est toi ? Peut-être que c’était juste pour me faire une blague et que tu vas te réveiller, te relever, me prendre dans tes bras et m’embrasser ?

Je le souhaite tellement.

Tellement…

(témoignage n°13) – Baptiste

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(témoignage n°13)

Baptiste

« Ca y est… le Conseil a rédigé un code. Rien à voir avec les codes qu’on avait connus dans le monde d’avant, mais, au moins, nous pouvons désormais nous baser sur un socle en cas de différend entre Têtes Baissées. Il s’agit plutôt de règles de bonne conduite, des choses qui, à mon sens, me paraissent évidentes à respecter. Les règles sont surtout pénales. On a du « Tu n’infligeras aucun mal à ton prochain », du « Tu ne disposeras d’une arme que pour te défendre et/ou défendre la Grotte » ; ou encore du « Tu bénéficieras de la présomption d’innocence ». Il y avait aussi quelques règles civiles, que je passe pour ne pas gâcher le papier rare de ton carnet. C’est normal d’avoir beaucoup de pénal quand on vit dans un monde de chaos et de désolation : le moins que l’on puisse faire c’est de maintenir un ilot de paix et d’ordre. Espérons qu’on y arrivera avec le Code. Oui, il s’appelle tout bêtement « le Code ». Ils étaient venus me voir, Seb et Isabelle, et ils m’avaient demandé de le rédiger. J’avais refusé en leur disant que je ne pouvais pas juger des Têtes Baissées sur la base de règles écrites de mes propres mains. Il fallait respecter Montesquieu avec la séparation des pouvoirs. Je leur ai suggéré de désigner les membres du Conseil, à savoir Priyanka, Raphaël et Erwan, comme législateurs. Ainsi, le Code serait mieux accepté de tous. Sur le moment, les Dirigeants m’ont sans doute considéré comme un connard intellectuel prétentieux mais ils ont compris qu’il était nécessaire de procéder ainsi. Je leur ai toutefois soufflé quelques idées, comme d’écrire des règles simples et courtes comme des commandements sacrés. Si nul n’est censé ignorer la loi, encore faut-il que celle-ci soit accessible et donc intelligible. Ce qui n’était pas souvent le cas dans le monde d’avant. J’ai relu le Code et, même si j’ai grimacé sur une ou deux dispositions, il me semble bon dans son ensemble. On avait écrit les règles en belles règles sur un grand mur d’une des cavités. On a pensé que cet endroit pourrait servir pour le Conseil, puis, pour moi s’il fallait mettre en place un tribunal. On a fait lire les règles à chacun des membres. On les a tous fait passer un par un et on leur a demandé, avec le ton le plus sérieux du monde, de les lire entièrement. On les a même énoncées oralement aux deux ou trois qui ne savaient pas lire. Je me sens personnellement mieux depuis la création du Code. Le droit, ça m’a toujours apaisé. »

(expérience n°12) – #User34

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(expérience n°12)

#User34

Ma nuit, elle est toujours aussi éclairée. Ma lune, elle est toujours aussi belle. Je contemple l’espace intersidéral, cette beauté visuelle et sensorielle basée sur des centaines de milliers de lignes de codes plantées dans des serveurs.  Qui aurait pensé que du cryptage en naîtrait de la poésie ?

J’attrape un morceau de ces étoiles, que je peux prendre à pleine main, car ici elles sont gazeuses sans vraiment l’être, et je décide, comme ça, de la croquer… elle a le même goût que ma tablette de chocolat préférée ! Comment se fait-il ?

Ça me questionne. Comment les Oniric Content Designers ont-ils su mon penchant pour ce type de sucrerie ? Il avait beau y avoir des centaines de questions, je ne leur avais pas donné cette information lors du remplissage du questionnaire ! Au niveau du respect de la réglementation de la protection des données, on reste dans la limite…

Je me souviens d’une prise de sang au laboratoire. Une belle, d’ailleurs. J’ai eu l’impression qu’ils m’ont prélevé au moins un litre. « Nous devons vérifier que votre organisme soit compatible avec nos Capsules », qu’ils disaient. Si ça se trouve… ce n’est pas que pour ça.

Je m’inquiète un peu mais, pour le moment, je profite de ce moment onirique rien qu’à moi. C’est qu’un temps ici fait plutôt mal à mon porte-monnaie. Heureusement, mon activité artistique me rapporte suffisamment pour ne pas me soucier de ce côté-là !

(témoignage n°12) – Erwan

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(témoignage n°12)

Erwan

« Tout est pareil mais on a senti quelque chose de nouveau dans la Grotte. Enfin, c’est ma femme qui s’en est surtout aperçue mais maintenant qu’elle le dit c’est vrai. On ne peut pas affirmer que les Têtes Baissées font des pirouettes de joie dans les couloirs de la Grotte mais ils ont de l’éclat. Oui, de l’éclat dans un lieu sous terre. Chacun fait ce qu’il doit faire et ça fait bien plaisir. Les Dirigeants, le Conseil, l’Ordre, le Juge… chacun prend ses fonctions au sérieux sans pour autant se donner une image d’être supérieur. Toutes façons, quel égo il faudrait en tirer ? Youpee, j’ai un soupçon d’autorité sur un groupe d’une cinquantaine de personnes ? C’est bien, bravo, tiens ta sucette et laisse les grands parler, mon petit ? Ce serait ridicule. Non, là, on apporte tous nos meilleurs efforts et nous commençons à en voir les fruits. Celui qui m’a étonné le plus c’est Abdel. Il a réussi à faire pousser des plantes dans la Grotte… non mais, avec quelle sorcellerie franchement ? Il a remplacé le Soleil par des LED rechargeables. On les met dehors et on les récupère à plein. Champignons, endives et autres choses que je ne connais pas bien. Bon, d’accord, ça ne remplace un bon steak saignant mais, whoa ! Faut le faire ! C’est notre ingénieur agro-alimentaire, on l’aime. Puis, sinon, il y a eu aussi plein de progrès. Raphaël m’a trouvé un traitement pour mon bras parce qu’en fait il m’a dit que s’il faisait encore mal c’est qu’il devait être infecté. Il y a une patrouille qui a réussi à trouver par miracle ce qu’il me fallait. Je commence à me dire que nous réfugier dans la Grotte n’a pas été la pire décision. Oui, d’accord, il y a peut-être d’autres survivants dans des endroits bien meilleurs que le nôtre. Je suppose que le gouvernement et des militaires ont dû prévoir le coup et avoir des abris antiatomiques ou je ne sais quoi. Bah on les emmerde ! Nous on a la Grotte et on va leur prouver que de simples gens peuvent s’en sortir sans eux. Parce qu’ils sont où aujourd’hui ? Pas avec nous. Je te laisse… ma femme m’appelle. »

(expérience n°11) – #User12

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(expérience n°11)

#User12

– T’aimes bien la soirée ?

– Ouais mais la musique me gave un peu…

– Ça te dit qu’on prenne l’air ?

Je n’ai pas le temps de répondre qu’il me prend la main. La chaleur de ses doigts me donne le frisson. Il m’emmène.

Je sais que ce n’est pas la première fois que je viens ici. Je revis pour la cinquième fois la même chose au geste près. Je l’ai vu danser comme personne d’autre ne sait faire, encore et en corps. La même chorégraphie. Aussi étrange que magnifique. Je commence à croire que si je n’arrive pas à saisir ce qu’il a fait c’est parce qu’il l’a complètement improvisé. Il a laissé sa chaire prendre le pas et son esprit l’a accepté.

Je vois de nouveau son dos. J’ai encore envie de tendre ma main, de la faire glisser du haut de ses épaules, suivre le long de sa colonne vertébrale… mais je ne le fais pas. Je ne veux pas dénaturer ce moment que j’ai vécu au réel.

De retour à l’extérieur, dans le non-bruit du non-jour, avec pour seules amies les boules de lumières au-dessus de nos têtes. Il remet en place son manteau. Les flocons passent entre lui et moi. Je me chronomètre… voilà, je vais vers lui. Je l’embrasse. Il répond à mon appel.

Qu’on nous fige, qu’on nous fige, qu’on nous fige…

– C’est l’heure ! répond la même personne dans son micro.

Tout part de nouveau en vrille. L’homme de ma vie devient un chewing-gum vivant. Ma colère revient.

– Non ! Je suis un fidèle des lieux ! Donnez-moi du temps supplémentaire.

– Votre forfait ne l’autorise pas, me répond-on froidement.

Tout s’efface.

De nouveau.

(témoignage n°11) – Seb

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(témoignage n°11)

Seb

« Tu me demandes la situation aujourd’hui, là, maintenant ? Je te dis qu’on tient. Mais peut-être que dans une semaine, non demain, pourquoi pas une heure, on se fera tous baiser comme des chiennes. Ta question en fait elle sert à rien. On est dans un monde qui est parti dans les enfers, on est en plein milieu des flammes, on a juste trouvé un endroit où ça crame moins. Ce qu’on fait c’est éteindre un poil de cul de ce qui nous entoure. Je suis pas pessimiste, juste réaliste. Mais vu que je suis chef avec Isabelle, je me dois de montrer que tout va bien mais ce que je ressens, ouais, là, au fond de mes tripes de vieux gars, c’est ça. Je le dis qu’à toi car tu es bien l’un des seuls en qui je fais confiance. Je sais que je peux tout te piper, que tu vas juste le noter dans tes feuilles. Car tu aimes garder une trace comme moi j’ai envie de le faire avec ce groupe. On a des défauts, on a encore des hommes et des femmes à convaincre, car en fait sous leur colère ils ont la trouille, mais comment leur vouloir putain. Tout est parti en couille. C’est la merde. Mais si on peut juste ne plus leur faire sentir l’odeur ça sera déjà ça. Je vais réussir, crois-moi. Je le sais car Isabelle, Yann, et tous les autres, on le veut. Je le vois dans leurs yeux. Ça ment pas ça, les yeux. Ça se saurait. Je le sentirais. Alors, c’est la merde ouais. Mais demain, il y en aura moins car on va tous mettre les mains dedans pour l’enterrer. C’est ça, ouais, l’enterrer avant que ça soit elle qui le fasse. »

>Start a one-on-one chat between Oniric Content Designers (OCD) – Level One – (2)

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>Start a one-on-one chat between Oniric Content Designers (OCD) – Level One – (2)

#OCD321 : L’autre qui se prend pour un piaf… c’est fou ce que les gens font avec les Capsules.

#OCD124 : Beaucoup d’Users aiment devenir des animaux le temps des expériences. Il y en a un, l’autre jour, il était un loup.

#OCD321 : Encore, ce genre de souhait ça va mais l’autre gars… une partouze ! C’est le premier que je gère.

#OCD124 : Oui tu parles de l’#User69… Ils sont de plus en plus nombreux à prendre le « Pack Erotic ». On n’en fait pas trop la pub pour ne pas heurter le grand public mais il se vend comme des petits pains…

#OCD321 : #User69… il a bien choisi son nombre ! Mais cette semaine, les Users c’était quand même quelque chose ! La mère qui replonge dans son passé pour retrouver sa famille au grand complet… j’en ai chialé !

#OCD124 : Tu dois parler de #User31… j’ai vu son programme passer mais je n’ai pas regardé l’enregistrement… quand c’est dans le sentimental ça me dérange.

#OCD321 : Tu sais pourtant qu’on est obligé de tous les passer en revue.

#OCD124 : Pour vérifier que le Code fonctionne et s’il n’y a pas lieu de le rectifier ou de le renforcer… j’ai eu la même formation que toi !

#OCD321 : Oh ça va pardon je voulais pas te heurter ! Bref. Je t’écris à propos de l’#User97.

#OCD124 : Attend je ne les connais pas tous pas cœur… tu parles de la petite fille ?

#OCD321 : Voilà. Son père est venu nous voir, il veut savoir si on peut programmer douze séances pour sa petite chérie.

#OCD124 : Douze ?! T’es sûr ?! C’est une gamine !

#OCD321 : Hé ho t’es du Service des Risques ? Je vais les contacter, t’en fais pas, protocole oblige ! Mais je veux savoir si c’est possible. Puis vu la demande, le Service Commercial voudrait lancer un nouveau pack pour les enfants : le « Pack Rainbow »… le CEO a déjà donné son aval.

#OCD124 : Tu aurais dû commencer par là. Si le CEO a donné son accord, je me lance demain en priority one sur le Code pour les prochaines Expériences de l’#User97.

#OCD321 : Tu comprends vite. C’est pour ça que j’aime collaborer avec toi ! Je te dis à demain.

#OCD124 : C’est ça, à demain.

Situation de la Grotte (J+25)

S

Situation de la Grotte (J+25)

Les Dirigeants : deux membres

  • Seb
  • Isabelle

Le Conseil : trois membres

  • Erwan
  • Raphaël
  • Priyanka

L’Ordre : trois membres

  • Yann
  • Mathieu
  • Roxane

Le Juge : un membre

  • Baptiste

Les Têtes Baissées : quarante-cinq membres

  • Liste à part avec fonctions.

Nombre total de survivants : cinquante-quatre.

Note : La situation est bonne. L’officialisation de la structure a été acceptée par la grande majorité des survivants… il nous faudra malgré tout convaincre les quelques réticents. Les désignés ont accepté leurs rôles avec sérieux, et les autres survivants, que l’on nomme désormais les Têtes Baissées les considèrent comme légitimes. Si tout se passe selon mes prévisions, des règles seront bientôt édictées et, d’elles, la sécurité de la Grotte. Mais, surtout, l’espoir. Sans elle, la Grotte ne serait rien.

(expérience n°10) – #User97

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(expérience n°10)

#User97

Papa c’est le plus beau des papas ! Mon cadeau, c’est mon pays rien qu’à moi ! Les nuages ici ils sont plus rigolos car ils sont roses et même que, quand on croque dedans, ça a le goût de la barbe à papa ! Mais je sais pas pourquoi ça s’appelle comme ça alors que bah mon papa sa barbe elle n’est pas rose et ça se mange pas !

Mais c’est pas grave parce qu’entre les barbes à papa il y a des arcs-en-ciel et que même je peux marcher dessus ça fait « clink clink » comme avec la princesse que je vois chaque matin à la télé avant l’école !

Là-haut le ciel est rigolo car le soleil il a la même tête que maman et qu’il sourit tout le temps ! Puis je vois en bas et j’ai même pas peur ! Il y a des licornes et il y en a un qui vole vers moi ! Je l’appelle « Nuit » car il est tout étoilé !

Et là-bas il y a une grosse montagne avec de la crème dessus et une cerise dessus, et là-bas il y a des oiseaux qui chantent ma chanson préférée !

C’est trop bien ici je veux jamais partir hein papa qu’on reviendra hein papa tu me promets hein papa ?!

Enrím

Cosmonaute vagabond dans l'espace rêvé, j'essaie tant bien que mal de matérialiser tout cet imaginaire qui me traverse.

Je suis aussi ici :